Qu’est qu’un milieu humide?

Un milieu humide est un écosystème caractérisé par la rétention d’eau dans le sol pendant des périodes plus ou moins longues. La présence d’eau influence la nature du sol et la composition de la végétation. Au Québec, les quatre types de milieux humides sont : les marais, les marécages, les tourbières et les étangs.

Impacts positifs sur la communauté et les écosystèmes

Les milieux humides jouent un rôle phare dans l’adaptation aux changements climatiques. La communauté gagne à mieux connaître et à protéger ces écosystèmes qui :

  • Agissent comme puits de carbone. Ils emmagasinent le CO2 atmosphérique.
  • Régulent l’écoulement des eaux. Ils captent l’eau de fonte ou des précipitations et la relâchent progressivement, comme des éponges. Cela réduit les risques d’inondations ou de sécheresses et favorise la recharge de la nappe phréatique.
  • Stabilisent les sols et restreignent le transport des sédiments. Ils protègent ainsi contre l’érosion en amortissant l’énergie des vagues ou du courant.
  • Constituent autant de réserves de biodiversité abritant des centaines d’espèces. Au Québec, environ 35 % des espèces en situation précaire, flore et faune confondues, s’y trouvent.

Ces habitats bénéficient aussi à l’industrie touristique et à l’économie locale. Ils embellissent le paysage et leur biodiversité permet la pratique d’activités de villégiature, comme l’observation d’oiseaux et la pêche.

Les aliments saisonniers produits à proximité sont nutritifs. Manger local aide aussi à lutter et à s’adapter aux changements climatiques. Une distance courte entre le lieu de production et la table contribue à diminuer les gaz à effet de serre en lien avec le transport et la transformation. Dans différentes régions agricoles du monde, les changements climatiques risquent de causer des sècheresses, des épidémies et des événements météo extrêmes. Soutenir les initiatives locales qui contribuent à l’autonomie alimentaire et à l’économie d’ici est donc valable.

Comment s’approvisionner

Différentes options permettent de se nourrir localement à l’année, grâce à une offre variée chez les producteurs et commerçants. Produire soi-même ses fruits, légumes, œufs et viandes est aussi une solution. En effet, planter des fruitiers et aménager un potager ou des bacs de jardinage sur sa propriété permet de récolter ses propres aliments. En adoptant les bonnes pratiques, on peut aussi élever de petits animaux de ferme, comme les poules et les lapins. Si la superficie du terrain est plus grande que 2500 m2, l’un de ces animaux : cheval, vache, lama, chèvre ou mouton, pourrait même être gardé. L’idéal est de consulter le service d’urbanisme pour connaître les normes s’appliquant aux fermettes résidentielles.

Ressources communautaires

  • Grainothèque, bibliothèque Gabrielle-Bernard-Dubé : échange de graines de fleurs, de fruits et de légumes. bibliotheque@carletonsurmer.com 418 364-7103.
  • Jardin communautaire Aux mille pousses : 46 parcelles à 20 $/saison, un poulailler, 13 arbres fruitiers, une framboisière, 6 bacs de culture, 2 cabanons et une toilette. jardincommunautaire.carleton@gmail.com.
  • Source alimentaire Bonavignon : jardin et cuisine collective. 418 759-8000, sourcealimentaire@gmail.com.
  • Service d’accompagnement jardin de la MRC Avignon : formations et accompagnement personnalisé.
    418 361-4487, david.lord@mrcavignon.com.
  • Forêt nourricière de Carleton-sur-Mer : en développement avec 300 espèces de plantes, dont certaines pourront être transplantées chez soi. 418 364-7073 p. 225 urbanisme@caletonsurmer.com.

Accès à l’eau potable

Au Québec, l’eau est abondante mais largement gaspillée. Pourtant, l’eau potable a un coût et est nécessaire pour vivre en bonne santé. C’est pourquoi les Villes investissent temps et argent pour assainir l’eau et traiter les eaux usées. Selon les prévisions climatiques, les hivers seront moins neigeux et il y aura des épisodes de pluies plus violents. Les réserves d’eau souterraine et de surface s’en trouveront forcément affectées. Certaines municipalités du Québec manquent déjà d’eau potable. À Carleton-sur-Mer, une personne consomme en moyenne 437 l/j (2019-2020). Dans certains pays européens, cette moyenne est plutôt de 150 l/j.

Diminuer sa consommation

La Stratégie québécoise d’économie d’eau potable vise l’atteinte de cibles d’ici 2025, voire leur dépassement. Certains objectifs s’adressent aux citoyens. Un guide pratique du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation expose des trucs et astuces pour consommer moins d’eau à la maison. La clé du succès, c’est l’adoption graduelle de ces changements. En bonus, les efforts consentis permettront d’économiser en réduisant le coût du chauffage de l’eau domestique.

Contribution municipale

La Ville fournit aux résidents des trousses gratuites d’économie d’eau. Elles comprennent une pomme de douche fixe avec un sablier de douche (durée de 5 minutes) et deux aérateurs de robinet Ecofitt (salle de bain et cuisine). Pour les besoins extérieurs, des barils récupérateurs d’eau de pluie sont vendus (40 $ + taxes).

Alimentation par un puits

Lorsque la résidence est alimentée par un puits, il est recommandé de faire analyser l’eau périodiquement. Consultez le site https://moneaumonpuits.ca/ pour voir d’autres informations utiles à ce sujet.

Nuisance

  • S’étend rapidement.
  • Forme des colonies denses.
  • Nuit à la croissance des autres espèces végétales.
  • Modifie la structure du sol, l’hydrologie ainsi que la diversité végétale et animale, dans les territoires envahis.
  • La litière produite comble rapidement les fossés de drainage.

Lieu de rencontre

  • milieux ouverts et perturbés
  • fossés de routes et de champs
  • marais et prairies humides
  • bandes riveraines

Description de la plante

  • Colonies : massifs denses mesurant de 1,5 à 2,5 m de hauteur (parfois jusqu’à 5 m)
  • Tiges : rigides, rugueuses, gris vert, jaune pâle ou beiges, dressées pendant l’hiver
  • Feuilles : planes, vertes à gris vert, larges (1 à 5 cm), à bout effilé
  • Fleurs : dorées à pourpres, plumeau touffu et volumineux de 15 à 35 cm, persistent tout l’hiver
  • Graines : matures en septembre ou octobre, recouvertes de poils soyeux
  • Racines et rhizomes : très faciles à propager, moins de 1 m de profondeur
  • Stolons: tiges rampantes au sol, plusieurs mètres de long, favorisent l’expansion des colonies

Mode de propagation

Les graines peuvent germer sur des sols nus. La colonie s’étend ensuite grâce aux stolons et rhizomes.

Contrôle

  • Prévenir l’introduction reste le meilleur moyen de lutter.
  • Conserver intactes les espèces indigènes comme les quenouilles.
  • Éviter de laisser les sols à nu (fossés de drainage, remblais).
  • Apprendre à reconnaître le roseau commun. Évitez de le planter, multiplier ou transporter.
  • Signaler sa présence à l’aide de l’outil Sentinelle.
  • Intervenir le plus tôt possible, dès l’apparition de la plante.
  • La fauche seule n’est pas recommandée. Elle favorise la densification de la colonie.
    • A) Faucher, ramasser les résidus, couvrir le site avec une bâche résistante pendant plusieurs mois, surveiller et enlever les repousses, retirer la bâche; ou
    • B) Extraire la plante en entier, tige, stolon, rhizomes et racines. Répéter l’opération autant de fois que nécessaire.
  • Sur un sol mis à nu ou lors du retrait de la bâche, ensemencer ou planter des espèces végétales compétitives et natives qui recouvriront rapidement le sol et feront de l’ombrage.
  • Pas de compostage, ni de dépôt dans la nature. Tous les résidus de la plante (tiges, racines, terre, feuille) sont jetés aux ordures.
  • Nettoyer tout équipement qui a été en contact avec la plante et la terre à proximité.

Photos : MELCC

Sarah Auger, chargée de projet en environnement

Trucs de base

La rénovation durable est un bon moyen pour contenir les changements climatiques.  Planifier ses rénovations dans un esprit écoresponsable apporte des bénéfices tant environnementaux qu’économiques.

Tous les travaux à une propriété requièrent d’abord un permis de la Ville. Ensuite, on peut réduire, réutiliser et recycler à chaque étape de réalisation, par exemple :

  • calculer le mieux possible pour éviter les surplus de matériaux;
  • exploiter les matériaux d’origine (planchers, moulures);
  • acheter des articles usagés, comme un évier ou des armoires;
  • réutiliser, vendre, donner ou recycler les matériaux issus de la démolition, comme les madriers, cadrages, tuyaux, etc.;
  • Disposer des déchets de construction aux endroits prévus à cette fin.

Matériaux écologiques

Pour remplacer les composantes désuètes ou énergivores, le mieux est de se tourner vers des produits durables et locaux :

  • bois en provenance de la région;
  • robinetterie à économie d’eau;
  • portes et fenêtres efficaces;
  • thermopompe ou géothermie;
  • toitures de végétaux, bois, métal ou matériaux composites;
  • peinture sans COV.

Ces matériaux perdurent, consomment moins d’énergie, produisent peu de gaz à effet de serre ou constituent un investissement dans la communauté.

Subventions et crédits d’impôt accessibles pour certains travaux

Programme Exemple de travaux Allocation maximale
Rénoclimat Isolation, étanchéité, thermopompe Variable
Subvention canadienne pour des maisons plus vertes, avec Rénoclimat Isolation, portes et fenêtres, thermopompe et systèmes d’énergie renouvelable 5 000$
RénoRégion Corriger des défectuosités majeures 25 000 $
Éconologis Visite d’un conseiller en efficacité énergétique, installation des thermostats électroniques Selon le revenu
Chauffez vert Remplacement d’un système de chauffage au mazout ou au propane par un système électrique 1 275 $
Crédit d’impôt : Mise aux normes d’installations d’assainissement des eaux usées résidentielles Travaux portant sur des installations d’assainissement des eaux usées à la résidence principale ou au chalet. 5 500 $
Crédit d’impôt fédéral : Maisons multigénérationnelles Ajout d’un logement visant à héberger une personne proche aînée ou vivant avec un handicap 7 500 $
Novoclimat Construction neuve : unifamiliale, bigénérationnelle ou avec logement attenant 4 000 $
Aide financière aux nouveaux logements, Ville de Carleton-sur-Mer Rénovation pour l’ajout d’un logement ou construction neuve 5 000 $

15 000 $

Information : 418-364-7073, p. 225, urbanisme@carletonsurmer.com

L’Agence canadienne d’inspection des aliments a confirmé la présence de l’agrile du frêne à Carleton-sur-Mer. Bien que cet insecte ne pose aucun risque pour la santé humaine, il s’agit d’un ravageur très destructeur pour les frênes.

Qu’est-ce que l’agrile du frêne ?

L’agrile est un coléoptère d’environ 1,2 cm introduit accidentellement d’Asie. Il attaque et tue toutes les espèces de frênes. Les adultes se caractérisent par une coloration vert métallique.

Que faire si vous avez un frêne sur votre propriété?

Garder l’œil ouvert! Portez attention aux symptômes associés à l’agrile du frêne :

  • Dépérissement de la cime (perte de feuilles marquée);
  • Apparition de pousses sur le tronc;
  • Galeries en forme de S sous l’écorce;
  • Changement au niveau de l’écorce : décoloration, apparition de stries ou de petits trous en forme de D.

Si vous constatez qu’un ou des frênes de votre propriété présentent ces symptômes, vous pouvez le signaler à L’Agence canadienne d’inspection des aliments, au 1 800 442-2342. Si vous devez élaguer ou abattre un frêne*, informez-vous également des mesures à prendre pour éviter d’augmenter la propagation de l’agrile du frêne sur le territoire.

https://inspection.canada.ca/protection-des-vegetaux/especes-envahissantes/insectes/agrile-du-frene/fra/1337273882117/1337273975030

*Un permis municipal est requis pour abattre un ou des arbres sur votre propriété.

Information : 418 364-7073 p. 225, urbanisme@carletonsurmer.com.

Quoi de plus commun qu’une plage recouverte de bois de mer en Gaspésie? Les branches et les troncs tombés par de forts vents, par le travail d’un castor, par une coupe forestière ou par une inondation voyagent de la forêt à la plage par les cours d’eau. Ce parcours accidenté peut durer quelques semaines, des mois, voire des années. Le bois se trouve lessivé et blanchi par son passage de l’eau douce à l’eau salée, puis dérive jusqu’à nos plages.

En se déposant dans le sable et les cailloux, à la limite des marées les plus hautes, ces débris forestiers captent les sédiments et le sable qui, autrement, s’échapperaient vers la mer avec les courants et le vent.

L’armure de protection des plages

Le bois de mer joue alors un rôle critique contre l’érosion des berges et stabilise le sol de la plage. Des plantes de bord de mer, ainsi protégées des aléas marins, peuvent s’y enraciner. Leurs racines retiennent à leur tour les sédiments sur place. C’est ainsi que la végétation se rapproche du rivage, protégée par une armure de bois. Ce bouclier se décompose ensuite grâce aux micro-organismes et insectes qui y élisent domicile. Et puis, le bois grouillant de vie nourrit les oiseaux.

Comment protéger cet allié de la lutte contre l’érosion

Il est préférable de laisser le bois de mer où il se trouve et d’amener son propre bois lorsqu’on allume un feu sur la plage. Le bois de mer finit trop souvent en feu de grève, empêchant leur destinée initiale de nourrir la biodiversité, de servir de protection pour les plantes et de conserver le sable ou les cailloux sur la plage. Passez le mot!

Comité ZIP Gaspésie