L’équipe verte invite ses concitoyens à éviter de laisser tourner le moteur d’un véhicule immobile. Ce comportement apporte son lot d’inconvénients pour la santé, l’environnement, le gaspillage de carburant et même pour le bon usage du véhicule.

Techniquement, il suffit de 30 secondes pour permettre à l’huile de lubrifier adéquatement le moteur. En hiver, faire tourner le moteur pendant deux ou trois minutes, le temps de déglacer les vitres, est suffisant après un démarrage à froid. Les composantes mécaniques comme la suspension et la transmission se réchauffent mieux quand le véhicule roule.

Pour chaque litre d’essence consommé, un véhicule automobile moyen produit environ 2,3 kg de dioxyde de carbone, le principal gaz à effet de serre qui contribue aux changements climatiques. De plus, la marche des moteurs au ralenti est une source de pollution atmosphérique, ce qui nuit à la qualité de l’air que nous respirons et à notre santé.

Astuces pratiques

  • En hiver, s’habiller chaudement et déneiger le véhicule avant de le démarrer au lieu de laisser tourner le moteur pour réchauffer l’habitacle.
  • En été, pour refroidir le véhicule, ouvrir toutes les fenêtres quelques minutes avant de partir pour laisser la chaleur sortir.
  • Lors des courses rapides au dépanneur, à la garderie ou à l’école, éteindre le moteur.
  • Opter pour le transport actif. En plus, d’être bon pour l’environnement, c’est bon pour la santé!

L’équipe verte de Carleton-sur-Mer

En séance publique le 12 février 2024, le conseil municipal de Carleton-sur-Mer a adopté un plan de réduction des gaz à effet de serre (GES) pour orienter ses actions jusqu’en 2030. Avec ce plan, la Ville se donne comme objectif de réduire de 60 % les émissions de GES de ses activités par rapport aux émissions inventoriées en 2019.

Cette démarche a été réalisée avec la collaboration du Conseil régional de l’environnement de la Gaspésie. Elle découle de la volonté de la Ville d’assumer sa responsabilité en termes de lutte et d’adaptation aux changements climatiques. En effet, depuis quelques années, la Ville intensifie ses démarches pour structurer son action climatique, notamment avec une Stratégie d’adaptation aux changements climatiques adoptée à l’été 2023. « Avec des actions pensées pour atténuer notre empreinte sur l’environnement, témoigne le maire Mathieu Lapointe, nous souhaitons inspirer et accompagner nos concitoyens et nos partenaires municipaux vers une transition écologique majeure. »

Inventaire de référence basé sur l’activité municipale

Comme point de référence, les émissions de GES générées par les activités de la Ville (volet corporatif) ont été estimées pour l’année 2019.  L’émission de GES de la Ville est estimée à 426,94 t éq. CO2 (tonne d’équivalent dioxyde de carbone) en 2019 et proviendrait à 63 % de la gestion des matières résiduelles, à 20 % des bâtiments et à 16 % du transport (figure 1).

Les émissions de GES ont aussi été évaluées par sources d’énergie. Le propane (42 %, le diesel (26 %) et l’essence (10 %) constituent les principales sources énergétiques d’émissions de GES de l’activité municipale (figure 2).

Plan d’action adapté

Selon les résultats de l’inventaire et les commentaires de l’équipe municipale, le plan concentre les actions sur les secteurs névralgiques tout en respectant les ressources municipales disponibles. Il se concentre donc sur les activités et les secteurs qui génèrent le plus d’émissions de GES : matières résiduelles, bâtiments, transports, eaux et égouts. De plus, le plan préconise d’intégrer les principes du développement durable dans la gouvernance municipale et de compenser les émissions de gaz à effet de serre.

Si l’adaptation peut améliorer la résilience des communautés, la réduction des émissions de GES est plutôt une mesure d’atténuation. Ces deux pistes d’action complémentaires sont à la portée de la municipalité.

Ville côtière touristique, pôle culturel et Ville étudiante, Carleton-sur-Mer se dote d’un plan de réduction des GES dans le sillage de sa Stratégie d’adaptation aux changements climatiques.

La rivière Stewart est suivie depuis 2022 dans le cadre du programme J’adopte un cours d’eau et le sera pour les prochaines années grâce à la participation financière de la Ville de Carleton-sur-Mer. Les étudiantes et étudiants en Sciences de la Nature du CGI, campus Carleton-sur-Mer, participent activement à ce projet. En effet, ils prélèvent des macroinvertébrés benthiques, prennent des mesures de la physicochimie de l’eau et effectuent une description générale du site. Ils procèdent aussi à l’identification des macroinvertébrés au laboratoire du Cégep. En 2022 et 2023, les communautés de macroinvertébrés de la rivière Stewart indiquaient un état de santé « précaire » au site d’échantillonnage. L’état précaire serait lié à la qualité de l’habitat (sédimentation, érosion).

Les données recueillies sont disponibles en ligne dans une carte interactive et peuvent aussi servir à la prise de décisions environnementales au sein des municipalités et MRC. Dans le contexte actuel de crise climatique, il est important de développer et de mettre en action des mesures concrètes afin de documenter de près l’évolution des changements climatiques et de pouvoir s’y adapter. Les petits cours d’eau risquent d’être affectés davantage par les changements climatiques, d’où l’importance de les étudier.

 

En juin dernier, le conseil municipal a adopté une Stratégie d’adaptation aux changements climatiques avec un plan d’action. Cet outil de gestion répond aux besoins spécifiques de notre région côtière et identifie des actions adaptées à nos réalités locales.

La stratégie repose sur quatre axes d’intervention :

1) la gouvernance participative;
2) l’aménagement du territoire;
3) la protection et la valorisation des milieux naturels;
4) le développement communautaire.

Ce document a été élaboré sur la base de consultations publiques et sur les connaissances scientifiques actuelles, afin d’améliorer la gestion des zones côtières et l’adaptation aux changements climatiques. Le plan d’action repose sur la collaboration entre toutes les parties prenantes et identifie 64 actions concrètes.

Depuis l’adoption de la stratégie, différentes actions ont été réalisées, par exemple :

  • Lancement de la stratégie qui a rassemblé une trentaine de personnes autour d’une présentation publique le 20 juin 2023, où elles ont aussi pu communiquer leurs idées.
  • Publication de la chronique Empreinte écologique dans le bulletin municipal de Carleton-sur-Mer, informant et sensibilisant la population sur les enjeux en lien avec les changements climatiques.
  • Création de la page Web Développement durable, sur carletonsurmer.com, qui inclut toutes les chroniques et plus encore!
  • Organisation d’activités de sensibilisation sur le terrain offertes aux citoyens concernant les milieux humides et les espèces de plantes exotiques envahissantes (EEE).
  • Inventaire des EEE réalisé sur les terrains municipaux et formation de certains membres de l’équipe municipale pour le contrôle de ces dernières.
  • Campagne d’échantillonnage réalisée à l’été pour vérifier la qualité de l’eau dans les barachois de Carleton et de Saint-Omer.
  • Publication des rapports sur l’inventaire des EEE et l’analyse d’eau sur la page Web Développement durable.

Le 13 juin 2023, des participants ont effectué une activité de contrôle du panais sauvage sous la supervision de Sarah Auger. La présentation portait aussi sur la reconnaissance de la renouée du Japon et du roseau commun.

Toutes ses actions n’auraient pu se concrétiser sans la participation de Sarah Auger qui a été mandatée comme chargée de projet en environnement. Ce n’est qu’un début! D’autres actions sont en cours et à venir pour mener à bien ce grand et ambitieux chantier afin de nous adapter aux changements climatiques.

Le document est aussi disponible à l’hôtel de ville.

 

Les milieux humides remplissent de nombreuses fonctions et rendent des services écologiques à la société. Ils sont des alliés essentiels dans la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. Il est donc primordial de protéger ces milieux et de savoir les reconnaitre.

Plus de 600 ha de milieux humides

Selon la Stratégie d’adaptation aux changements climatiques, municipalités de Carleton-sur-Mer, Maria, New Richmond et Bonaventure réalisée en 2023, des milieux humides couvrent 2,7 % du territoire de Carleton-sur-Mer, soit 665,8 ha.


Règlementation provinciale

Au Québec, la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques « vise à conserver les milieux humides et hydriques et à atteindre l’objectif d’aucune perte nette ». De plus, les articles 20 et 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) encadrent les rejets de contaminants dans l’environnement et les travaux de construction et interventions dans les milieux humides et hydriques. Ainsi, avant d’entreprendre des travaux ou activités dans ces écosystèmes, il est essentiel de bien s’informer des dispositions à prendre et des permis à obtenir.

Conservation volontaire

Saviez-vous qu’un propriétaire terrien peut faire reconnaître un milieu humide comme réserve naturelle? Le service d’urbanisme peut vous donner de l’information à ce sujet, de même que le site https://www.environnement.gouv.qc.ca/biodiversite/prive/depliant.htm.

Qu’est qu’un milieu humide?

Un milieu humide est un écosystème caractérisé par la rétention d’eau dans le sol pendant des périodes plus ou moins longues. La présence d’eau influence la nature du sol et la composition de la végétation. Au Québec, les quatre types de milieux humides sont : les marais, les marécages, les tourbières et les étangs.

Impacts positifs sur la communauté et les écosystèmes

Les milieux humides jouent un rôle phare dans l’adaptation aux changements climatiques. La communauté gagne à mieux connaître et à protéger ces écosystèmes qui :

  • Agissent comme puits de carbone. Ils emmagasinent le CO2 atmosphérique.
  • Régulent l’écoulement des eaux. Ils captent l’eau de fonte ou des précipitations et la relâchent progressivement, comme des éponges. Cela réduit les risques d’inondations ou de sécheresses et favorise la recharge de la nappe phréatique.
  • Stabilisent les sols et restreignent le transport des sédiments. Ils protègent ainsi contre l’érosion en amortissant l’énergie des vagues ou du courant.
  • Constituent autant de réserves de biodiversité abritant des centaines d’espèces. Au Québec, environ 35 % des espèces en situation précaire, flore et faune confondues, s’y trouvent.

Ces habitats bénéficient aussi à l’industrie touristique et à l’économie locale. Ils embellissent le paysage et leur biodiversité permet la pratique d’activités de villégiature, comme l’observation d’oiseaux et la pêche.

Les aliments saisonniers produits à proximité sont nutritifs. Manger local aide aussi à lutter et à s’adapter aux changements climatiques. Une distance courte entre le lieu de production et la table contribue à diminuer les gaz à effet de serre en lien avec le transport et la transformation. Dans différentes régions agricoles du monde, les changements climatiques risquent de causer des sècheresses, des épidémies et des événements météo extrêmes. Soutenir les initiatives locales qui contribuent à l’autonomie alimentaire et à l’économie d’ici est donc valable.

Comment s’approvisionner

Différentes options permettent de se nourrir localement à l’année, grâce à une offre variée chez les producteurs et commerçants. Produire soi-même ses fruits, légumes, œufs et viandes est aussi une solution. En effet, planter des fruitiers et aménager un potager ou des bacs de jardinage sur sa propriété permet de récolter ses propres aliments. En adoptant les bonnes pratiques, on peut aussi élever de petits animaux de ferme, comme les poules et les lapins. Si la superficie du terrain est plus grande que 2500 m2, l’un de ces animaux : cheval, vache, lama, chèvre ou mouton, pourrait même être gardé. L’idéal est de consulter le service d’urbanisme pour connaître les normes s’appliquant aux fermettes résidentielles.

Ressources communautaires

  • Grainothèque, bibliothèque Gabrielle-Bernard-Dubé : échange de graines de fleurs, de fruits et de légumes. bibliotheque@carletonsurmer.com 418 364-7103.
  • Jardin communautaire Aux mille pousses : 46 parcelles à 20 $/saison, un poulailler, 13 arbres fruitiers, une framboisière, 6 bacs de culture, 2 cabanons et une toilette. jardincommunautaire.carleton@gmail.com.
  • Source alimentaire Bonavignon : jardin et cuisine collective. 418 759-8000, sourcealimentaire@gmail.com.
  • Service d’accompagnement jardin de la MRC Avignon : formations et accompagnement personnalisé.
    418 361-4487, david.lord@mrcavignon.com.
  • Forêt nourricière de Carleton-sur-Mer : en développement avec 300 espèces de plantes, dont certaines pourront être transplantées chez soi. 418 364-7073 p. 225 urbanisme@caletonsurmer.com.

Accès à l’eau potable

Au Québec, l’eau est abondante mais largement gaspillée. Pourtant, l’eau potable a un coût et est nécessaire pour vivre en bonne santé. C’est pourquoi les Villes investissent temps et argent pour assainir l’eau et traiter les eaux usées. Selon les prévisions climatiques, les hivers seront moins neigeux et il y aura des épisodes de pluies plus violents. Les réserves d’eau souterraine et de surface s’en trouveront forcément affectées. Certaines municipalités du Québec manquent déjà d’eau potable. À Carleton-sur-Mer, une personne consomme en moyenne 437 l/j (2019-2020). Dans certains pays européens, cette moyenne est plutôt de 150 l/j.

Diminuer sa consommation

La Stratégie québécoise d’économie d’eau potable vise l’atteinte de cibles d’ici 2025, voire leur dépassement. Certains objectifs s’adressent aux citoyens. Un guide pratique du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation expose des trucs et astuces pour consommer moins d’eau à la maison. La clé du succès, c’est l’adoption graduelle de ces changements. En bonus, les efforts consentis permettront d’économiser en réduisant le coût du chauffage de l’eau domestique.

Contribution municipale

La Ville fournit aux résidents des trousses gratuites d’économie d’eau. Elles comprennent une pomme de douche fixe avec un sablier de douche (durée de 5 minutes) et deux aérateurs de robinet Ecofitt (salle de bain et cuisine). Pour les besoins extérieurs, des barils récupérateurs d’eau de pluie sont vendus (40 $ + taxes).

Alimentation par un puits

Lorsque la résidence est alimentée par un puits, il est recommandé de faire analyser l’eau périodiquement. Consultez le site https://moneaumonpuits.ca/ pour voir d’autres informations utiles à ce sujet.

Nuisance

  • S’étend rapidement.
  • Forme des colonies denses.
  • Nuit à la croissance des autres espèces végétales.
  • Modifie la structure du sol, l’hydrologie ainsi que la diversité végétale et animale, dans les territoires envahis.
  • La litière produite comble rapidement les fossés de drainage.

Lieu de rencontre

  • milieux ouverts et perturbés
  • fossés de routes et de champs
  • marais et prairies humides
  • bandes riveraines

Description de la plante

  • Colonies : massifs denses mesurant de 1,5 à 2,5 m de hauteur (parfois jusqu’à 5 m)
  • Tiges : rigides, rugueuses, gris vert, jaune pâle ou beiges, dressées pendant l’hiver
  • Feuilles : planes, vertes à gris vert, larges (1 à 5 cm), à bout effilé
  • Fleurs : dorées à pourpres, plumeau touffu et volumineux de 15 à 35 cm, persistent tout l’hiver
  • Graines : matures en septembre ou octobre, recouvertes de poils soyeux
  • Racines et rhizomes : très faciles à propager, moins de 1 m de profondeur
  • Stolons: tiges rampantes au sol, plusieurs mètres de long, favorisent l’expansion des colonies

Mode de propagation

Les graines peuvent germer sur des sols nus. La colonie s’étend ensuite grâce aux stolons et rhizomes.

Contrôle

  • Prévenir l’introduction reste le meilleur moyen de lutter.
  • Conserver intactes les espèces indigènes comme les quenouilles.
  • Éviter de laisser les sols à nu (fossés de drainage, remblais).
  • Apprendre à reconnaître le roseau commun. Évitez de le planter, multiplier ou transporter.
  • Signaler sa présence à l’aide de l’outil Sentinelle.
  • Intervenir le plus tôt possible, dès l’apparition de la plante.
  • La fauche seule n’est pas recommandée. Elle favorise la densification de la colonie.
    • A) Faucher, ramasser les résidus, couvrir le site avec une bâche résistante pendant plusieurs mois, surveiller et enlever les repousses, retirer la bâche; ou
    • B) Extraire la plante en entier, tige, stolon, rhizomes et racines. Répéter l’opération autant de fois que nécessaire.
  • Sur un sol mis à nu ou lors du retrait de la bâche, ensemencer ou planter des espèces végétales compétitives et natives qui recouvriront rapidement le sol et feront de l’ombrage.
  • Pas de compostage, ni de dépôt dans la nature. Tous les résidus de la plante (tiges, racines, terre, feuille) sont jetés aux ordures.
  • Nettoyer tout équipement qui a été en contact avec la plante et la terre à proximité.

Photos : MELCC

Sarah Auger, chargée de projet en environnement