En séance extraordinaire le 19 décembre dernier, le conseil municipal de Carleton-sur-Mer a adopté le budget de l’année 2023. Le budget totalise 9 970 000 $, une hausse de 6,46 %.

Pour une résidence d’une valeur moyenne de 185 950 $, l’augmentation du compte de taxes se chiffre à 3,9 %, ce qui est inférieur à l’augmentation moyenne de 6,5 % de l’indice des prix à la consommation (IPC) en 2022. L’exercice de prévisions budgétaires représentait un défi, en raison de cette forte hausse de l’IPC, qui a eu un impact sur plusieurs charges, dont le carburant, les matériaux et les taux d’intérêts.

« Le budget a été élaboré avec le souci de contrôler les dépenses pour limiter la hausse du compte de taxes municipales, mentionne le maire Mathieu Lapointe. Malgré le contexte inflationniste, dit-il, le conseil souhaite maintenir la qualité des services municipaux et poursuivre le développement de la ville. »

Concernant la tarification des services, seul le tarif pour la collecte et le traitement des matières résiduelles augmente de 20 $, suivant l’augmentation des coûts à 62 000 $ pour l’élimination des déchets et des matériaux secs. Les tarifs par unité se chiffrent à 220 $ pour les matières résiduelles, à 275 $ pour l’aqueduc et à 315 $ pour les égouts.

Faits saillants

  • IPC en forte hausse à 6,5 %;
  • Subvention reçue de la péréquation (+ 65 k$);
  • Augmentation des honoraires d’évaluation municipale, année de dépôt de rôle (+ 88 k$);
  • Nouvelle quote-part à verser à la MRC Avignon (+ 47 k$);
  • Augmentation du service de la dette nette, en raison principalement de la hausse des taux d’intérêt (+ 253 k$ sur 1,6 M$).

Plan triennal d’immobilisation

Le conseil a aussi adopté le plan triennal d’immobilisation (PTI) 2023, 2024 et 2025. Celui-ci prévoit des investissements totalisant près de 28 M$. De ce montant, 15 M$ seraient assumés par la Ville et la balance, par des subventions des différents paliers gouvernementaux. En 2023, les investissements totalisent 14 M$.  Le plan triennal concerne principalement :

  • la réfection de l’aréna Léopold-Leclerc (6,5 M$);
  • le remplacement du réseau d’aqueduc et d’égout du camping municipal (1,6 M$);
  • la réfection de la rue de la Montagne (2,4 M$);
  • la phase II du quartier Espace-Nature (2 M$).

L’augmentation de la richesse foncière de la Ville permet d’absorber la hausse de 8,5 M$ de la dette nette, prévue en 2023, pour les investissements au PTI. Voici quelques chiffres comparatifs :

  • Depuis 2018, le conseil municipal a réussi à diminuer la dette municipale de 16,5 M$ à 12,3 M$ au 31 décembre 2022.
  • La dette nette par 100 $ de RFU (richesse foncière uniformisée) est de 3,88 $ en 2023 comparativement à 4,12 $ en 2018.

La proportion du service de la dette sur l’ensemble des charges est de 18 % en 2023 comparativement à 21 % en 2018.

Dans le sillage de la planification stratégique 2019-2025, la Ville poursuit sa démarche d’amélioration continue concernant le service aux citoyens. Dans ce contexte, les citoyens et les visiteurs ont été invités à répondre à un sondage sur l’expérience estivale en juillet, août et septembre derniers. L’équipe municipale a présenté les résultats de ce sondage lors d’une rencontre publique le 9 novembre au Quai des arts. Il a été intéressant de comparer les réponses des visiteurs avec celles des citoyens. La présentation visuelle du consultant est disponible en ligne ou à l’hôtel de ville. Voici un résumé des grandes lignes.

Profil des répondants

  • 353 personnes ont répondu au sondage en entier ou partiellement, dont 65 % sont des citoyens de Carleton-sur-Mer;
  • Belle représentativité des groupes d’âge;
  • Les deux tiers sont des femmes;
  • La moitié ont un diplôme universitaire;
  • Une majorité ont un revenu annuel supérieur à 40 000 $ et sont en couple.

Appréciation générale des répondants

  • La satisfaction à l’égard de l’expérience estivale est généralement bonne et s’améliore. Les visiteurs en particulier sont très satisfaits;
  • La sécurité et la quiétude en rapport avec le nombre de visiteurs sont des préoccupations pour 39 % des citoyens qui ont répondu à cette question;
  • 77 % n’ont cependant pas de sentiment d’inconfort et d’insécurité lorsque de nombreux visiteurs fréquentent la région;
  • La majorité des répondants ont une opinion favorable en rapport avec différents aspects de l’industrie touristique à Carleton-sur-Mer.

Selon les résultats du sondage, les aménagements les plus appréciés se trouvent dans les secteurs du banc et du quai, de la piste cyclable et de la plage. Les points d’amélioration mentionnés concernent principalement les déplacements en véhicule, en vélo ou à pied. Parmi les suggestions reçues, on voit l’ajout d’une installation aquatique, l’amélioration de la piste cyclable, l’accessibilité au mont Saint-Joseph et l’ajout de traverses piétonnières. La moitié des répondants ont rédigé un témoignage et la présentation du consultant en cite quelques-uns.

Ces données constituent une source d’information utile à la Ville pour réfléchir aux orientations à adopter. En effet, l’équipe municipale effectue la mise à jour de la planification stratégique, qui sera publiée à l’hiver 2023.

Les représentants de la Ville de Carleton-sur-Mer et de l’Association des pompiers de Carleton-sur-Mer ont signé, le 12 décembre dernier, une première entente de conditions de travail. D’une durée de trois ans, celle-ci s’appliquera dès 1er janvier 2023.

La reconnaissance de la formation et de l’entrainement des pompiers est au cœur de cette entente. En effet, ils recevront dorénavant un salaire lors de ces activités. Les exigences sur le plan de leur formation ont augmenté notablement dans les dernières années, si bien qu’il devenait souhaitable pour la Ville du supporter ce volet d’action.

L’entente inclut également des mesures qui favorisent l’intégration de nouvelles personnes et encadrent le travail de l’équipe. Les hausses salariales consenties se chiffrent à 2 % par année. De plus, une majoration de 6 % est répartie sur les trois années de l’entente pour combler un retard de la rémunération des pompiers par rapport à des villes québécoises comparables.

Le maire, Mathieu Lapointe, mentionne que le travail des pompiers à temps partiel s’est professionnalisé au cours des dernières années, compte tenu de l’augmentation de la charge et de la complexité de ce métier. « Dans ce contexte, dit-il, la Ville est fière de convenir de conditions de travail globales pour les pompiers à temps partiel, au même titre que l’ensemble du personnel municipal. »

L’entente s’est conclue grâce à tous les intervenants qui ont participé aux négociations dans un esprit d’ouverture et en démontrant du respect envers les besoins et enjeux de chacun. La convention s’applique aux 18 pompiers à temps partiel et à ceux qui se joindront à l’équipe par la suite. Le comité de négociation se compose d’Emmanuelle Poirier, pompière (absente sur la photo); Patrick Lallemand, pompier; Joël Bérubé, président de l’Association des pompiers; Régis Leblanc, conseiller municipal; Pierre Beaulé, directeur sécurité publique et incendie et Antoine Audet, directeur général et greffier.