Le recul des côtes, un enjeu d’aménagement

Érosion et sédimentation, deux phénomènes complémentaires

En zone côtière, l’érosion domine naturellement dans les endroits exposés comme les falaises. Les sédiments, eux, se déposent dans les milieux calmes comme les baies abritées. Généralement, ces phénomènes tendent à s’équilibrer l’un et l’autre. Ils modifient le profil des côtes gaspésiennes au fil du temps. À certains endroits, ces changements peuvent se produire rapidement, notamment lors de tempêtes extrêmes.

Augmentation de l’érosion côtière due à l’humain

Certaines activités humaines, comme la construction de murets ou la récolte du bois de mer, favorisent l’érosion. Les changements climatiques :

  • provoquent la hausse du niveau des mers;
  • amplifient l’intensité des tempêtes;
  • accentuent les redoux hivernaux;
  • diminuent le couvert de glace.

Ces quatre conséquences augmentent aussi l’érosion. Les sédiments (sable, gravier, cailloux) sont alors amenés vers le large au lieu de se déposer sur les côtes.

Visualiser les mouvements de la côte grâce à des photos aériennes

Ainsi, à l’échelle humaine, la côte se transforme. Le comité ZIP Gaspésie a cartographié l’évolution du trait de côte dans les municipalités de Carleton-sur-Mer (banc de Saint-Omer), Maria (parc du Vieux-Quai), New Richmond (rue de la Plage) et Bonaventure (secteur de la Piouke). Ces cartes, publiées à https://adaptationcotierebdc.com/, permettent de visualiser les modifications survenues entre 1963 et 2016.

Planifier le développement territorial prudemment pour diminuer la vulnérabilité

Dans le contexte où l’on cherche de plus en plus à bâtir des infrastructures le long des côtes malgré les risques d’érosion, le ministère de la Sécurité publique impose un cadre normatif aux municipalités. Celles-ci intègrent ces normes dans les schémas d’aménagement et les règlements d’urbanisme. Ces balises permettent de définir les zones d’érosion et de limiter les activités qui y sont permises. Il reste que, la meilleure façon de se protéger contre l’érosion côtière, c’est d’éloigner le plus possible les infrastructures du rivage.

Projet bénéficiant d’une aide financière du gouvernement du Québec tirée du programme Climat municipalités – Phase 2 et qui rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.