1974 : le presbytère de l’église Saint-Joseph de Carleton tombe sous le pic des démolisseurs

Savez-vous que, il y a 50 ans en 2024, le presbytère de l’église Saint-Joseph de Carleton tombait sous le pic des démolisseurs? En 1974, l’un des bâtiments les plus intéressants de l’histoire de Carleton fut ainsi balayé du paysage local.

Cet imposant bâtiment était le résultat d’agrandissements et de rénovations qui se sont étalés sur plus d’un siècle. Une première pièce, soit la cuisine, avait été construite en 1847, en vue d’ériger un nouveau presbytère. Au fil des ans, à coup de corvées et de bonne volonté, le presbytère se construit, lors de travaux réalisés principalement en 1860.

Lors d’une visite en 1868, Mgr Langevin, évêque de Rimouski, consigne la valeur des bâtiments, aux fins d’assurance : église, 8000 $; sacristie, 300 $ et presbytère, 800 $. Puis, l’édifice prend de l’âge. Si bien que le curé Blouin, en 1875, entreprend des travaux majeurs pour rénover le presbytère grâce à un prêt de 500 $ du commerçant John Meagher.

Au début du 20e siècle, le curé Lavoie ouvre un nouveau chantier, car l’édifice est jugé pratiquement inhabitable. À la suite de ces travaux, l’abbé Chouinard écrit dans son livre Histoire de la paroisse St-Joseph de Carleton, que le presbytère est « un des plus confortables, en même temps qu’un des plus élégants du diocèse ».

Les photos prises au siècle dernier traduisent bien la beauté et l’envergure de ce bâtiment. Mais, l’usure du temps a fait son œuvre et a mené le bâtiment à la démolition. Une perte irrécupérable dans le patrimoine bâti local.

Paul Lemieux, historien
Écomusée Tracadièche

Jusqu’en 1974, le presbytère de Carleton se trouvait du côté nord de la route principale, à l’ouest de l’église Saint-Joseph. Photo : Écomusée Tracadièche.